ARTISTE EN RÉSIDENCE

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ESTEL FONSECA
En résidence du 4 mars au 31 juillet 2019

Née en 1987. Vit et travaille à Marseille.

Fascinée par les mystères de l’humain, de ses maladies et de ses créations, de même que par le mystère des paysages et de leurs mouvements, Estel Fonseca est guidée par le désir d’épouser les lignes du présent, de ce qui a lieu, pour laisser ses projets évoluer en fonction de ces situations de frottements — contaminations d’idées, d’expériences vécues, de parcours thérapeutiques, de notions venant de divers champs de recherche, d’intuitions et de rencontres, croisés sur son chemin. Estel Fonseca nomme ses traductions visuelles VOLUMES — mot employé en sciences de la terre, en physique chimie et en physique nucléaire, en acoustique, en médecine physiologique et en mécanique des fluides, en sociologie, en informatique, en géométrie, en sylviculture... Ses volumes donnent lieu à un rapprochement formel du corps et du paysage avec la maladie pour l’un et le cataclysme pour l’autre. Maladie et cataclysme se révèlent comme métaphores de ce qui est difficile à contenir, venant nous alerter sur ce qui doit changer pour s’adapter à une situation et repartir à neuf. Dans les deux cas, le principe destructeur est inséparable de la création, deux principes qui s’affrontent et se repoussent mutuellement. Estel Fonseca part du postulat que toute maladie — en tant que changement de comportement biologique, activant de nouveaux gènes — apparait au moment où un être vivant en a besoin pour s'adapter à une situation ou à un conflit répétés.

FAIRE FACE à un projet de composition esthétique qui cherche un équilibre dynamique ou FAIRE FACE à une maladie qui prend son volume dans l’épaisseur opaque des tissus et des organes, dissimulée dans la masse et les plis. FAIRE AVEC la génétique, la condition sociale, la société, la temporalité imposée, la place qu’on accepte d’occuper dans un ordre imposé.

De ses expériences, Estel Fonseca a appris à reconnaître ce qui s'impose. Depuis 2016, elle prend soin de son corps mental, émotionnel et physique. Ses intérêts pour la marge, les corps, les paysages et les usages ont pris forme à l’occasion d’expositions : « Le tremblement est invisible » à Rennes au HubHug de 40mcube (2016), « Sauvetage vertical » à la galerie Straat, Marseille (2017) et « Automne Hiver Intersaison » à la galerie du Tableau, Marseille (2019). Estel Fonseca a bénéficié d’une résidence de création à Glasgow de mai à août 2018 grâce au programme d’échange entre Triangle France et Glasgow Sculpture Studios.


Estel Fonseca, MAMMIFÈRES À FREIN (détail), terre cuite, papier mâché, ex-voto, peinture et fer à béton trouvé, vue d'exposition AUTOMNE HIVER INTERSAISON, Galerie du Tableau, Marseille, 2019 © Estel Fonseca


Estel Fonseca, PRENDRE SOIN, DILUTION DANS LE MONDE MATÉRIEL (détail), terre cuite, papier mâché, coquillages et pierres d’Écosse, latex, peinture, emballage homéopathique et fer à béton cintré, vue d'exposition AUTOMNE HIVER INTERSAISON, Galerie du Tableau, Marseille, 2019 © Estel Fonseca


Estel Fonseca, VIVRE DANS LES PLIS, PERCER, bois, peinture et terre cuite, vue d'exposition AUTOMNE HIVER INTERSAISON, Galerie du Tableau, Marseille, 2019 © Estel Fonseca